24 Heures rollers : comme sur des roulettes

Onze membres de l’AMB (Association multisports barisienne) ont disputé les 24 Heures rollers au Mans, le week-end dernier.

Cent vingt-deux tours bouclés, 510 km parcourus et un classement final de 175e sur 335. Les chiffres ne disent pourtant rien de l’énorme plaisir qu’a pris l’équipe de l’AMB (Association multisports barisienne) à disputer les 24 Heures rollers au Mans, sur le circuit Bugatti moto, le week-end dernier.

« On n’y était pas retournés depuis quatre ans », souligne Anna Armbruster, qui a disputé à plusieurs reprises cette compétition. « Il n’y avait plus beaucoup de monde pour, par manque de motivation. »

C’est à l’occasion du Paris rollers marathon, sur les bords de Seine, en octobre dernier, que l’idée de s’y engager de nouveau a émergé. « Quand on m’en a parlé, je me suis dit il faut qu’on y aille », raconte Mélanie Verstraten.

Restait à trouver des volontaires prêts pour ce formidable défi. Et de s’atteler à l’organisation avec Joël Longueville. Il s’agissait de trouver onze coéquipiers pour permettre à la jeune Célia Mougeville, 14 ans pile le jour de la course, de prendre le départ avec son papa Eric. Ç’a été compliqué, mais finalement réussi. Quatre avaient l’expérience de cette épreuve.

Le groupe constitué, la préparation a commencé. « On s’est réunis deux fois », raconte Anna Armbruster. Chacun devait savoir ce qu’il avait à faire, ce qu’il aurait à apporter. « On n’a rien laissé au hasard. »

Une stratégie a été élaborée pour savoir dans quel ordre les uns et les autres s’élanceraient, à quel moment. « On avait même des coaches personnelles pour nous chronométrer, nous masser et nous chouchouter, ma cousine et sa cousine », souffle Mélanie Verstraten.

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Tee-shirt fluorescent

Bien avant que le départ des 24 Heures ne soit donné, un des grands moments vécus restera la parade des concurrents en fin de matinée le samedi. Quelque 5 000 personnes, parmi lesquelles des Allemands, des Anglais, des Américains et même des Japonais, certaines déguisées, se sont retrouvées sur la piste pour en faire le tour lentement. Les amis de l’AMB n’ont pas manqué de se faire remarquer avec leur magnifique tee-shirt fluorescent, sur lequel était agrafé le dossard avec le nom qu’ils s’étaient donné : « AMB le come-back D mordus ».

S’ils sont revenus enchantés, une nouvelle participation l’année prochaine n’est pas encore décidée. Déjà, il va falloir opérer un débriefing du week-end, puis peut-être songer au prochain Paris rollers marathon mi-septembre. On évoque aussi les 24 heures de Quiberon rollers, la Grol Race, en juin.

Et pourquoi pas organiser une course à Bar-le-Duc ? Véronique Becherini, la présidente de l’AMB, l’a juste suggéré. À condition de disposer de meilleures routes que pour s’entraîner, risquent de lui répondre les licenciés roller. Eux qui regrettent que le nombre de kilomètres pour bien rouler se réduise.